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Réfutation de l’ambiguïté : Cheikh Rabî’ est vieux

Réfutation de l’ambiguïté qui consiste à dire que Cheikh Rabî’ est vieux

Ecrit sur Twitter par Mehdi Abou ‘Abdir-Rahmân
Le Jeudi 29 du mois
de Joumâdâ Al-Âkhirah 1439 H.
Correspondant au Jeudi 15 Mars 2018. 



Parmi les paroles nauséabondes et ambiguïtés dangereuses que l’on peut entendre de nos jours :

« Cheikh Rabî’ a vieilli ».
« Cheikh Rabî’ est maintenant très âgé ».

Ils disent cela afin de préparer la personne qui écoute à ne plus accepter les paroles et les jugements de ce grand imam spécialiste [1] des hommes insinuant que le cheikh étant sénile n’est plus apte à faire la différence entre vérité et faux, qu’il est juste guidé par un entourage qui l’influence dans ses paroles et ses actes tel un vieil homme n’étant plus capable de s’exprimer indépendamment avec science et justesse et sagesse.

C’est une ambiguïté que nous connaissons [2] : شِنْشِنَةٌ أَعْرِفُهَا مِنْ أَخْزَمِ

Nous l’avons entendue de maintes gens connues pour la fitnah et à titre d’exemple nous l’avons entendue d’Abou Al-Fitan comme l’ont appelé les gens de science : Abou Al-Hasan Al-Maribî.

Allah a érigé des savants sur la route de ces innovateurs tels Abou Al-Hasan pour défendre Sa religion et la clarifier en réfutant le faux en détails et la vérité apparaît alors dans toute sa splendeur.

Parmi ces savants : Cheikh ‘Abdoullâh bin ‘Abdir-Rahîm Al-Boukhârî -qu’Allah le préserve- dans cet excellent livre de réfutation des ambiguïtés et égarements d’Abou Al-Hasan :

Al-Fath Ar-Rabbânî fir-rad ‘alâ Abil-Hasan As-Soulaymânî (p.58 et suivantes)

Aboul-Hasan dit : « Et le cheikh [3] a pris de l’âge. Je demande donc à Allah de lui faciliter et de lui accorder l’exactitude ainsi qu’une bonne fin ».

Cheikh ‘Abdoullâh Al-Boukhârî -qu’Allah le préserve- répond en disant : « Cette parole comporte en son sein ce qu’elle comporte et l’indication suffit au perspicace pour comprendre. Et il se peut que quelqu’un dise : ‘’N’est-il pas vrai que le cheikh a vieilli ?!’’.

Nous répondons : Oui mais c’est une parole de vérité par laquelle on recherche le faux. Nous, nous disons que l’âge du cheikh ne lui a rajouté que de l’enracinement dans la science.

Mais Al-Maribî n’entend pas ce sens-là du tout ! Et qu’on ne dise pas ici : ‘’As-tu ouvert son coeur (pour connaître son intention) ?!’’.

Car ceci ne nécessite pas d’ouvrir (son coeur) mais de plus il a lui même ”ouvert” son coeur et a montré ce qui s’y trouve car le fil de la parole ainsi que ce qui la précède et ce qui lui succède -et l’invocation- indiquent que l’homme n’a pas voulu le bon sens mais qu’il a plutôt voulu le sens pour lequel il a écrit cette parole.

Et j’ai eu une discussion avec lui au sujet de cette parole lorsqu’il est venu à Médine au mois de Rabî’ Al-Awwal 1423 H. et je lui ai critiqué cette parole et je lui ai dit : « Il y a dans cette parole un dénigrement envers le cheikh et il y a comme une allusion à ce que les gens qui travaillent dans la science du hadîth et des hommes connaissent de manière spécifique : al-kharaf : le radotage, le gâtisme ».

Et il (Abou-Hasan) s’est enorgueilli et s’est obstiné -comme c’est son habitude- et il a dit : « Ceci est une vérité ! ». Je lui dis alors : « Mais c’est le faux qui est voulu par cette parole car l’avancement du cheikh dans l’âge est une avancée vers le bien -avec la Permission d’Allah- et vers plus de Sounnah. C’est de cette manière que nous jugeons le cheikh et son jugement revient en réalité certes à Allah ».

Fin de citation de Cheikh ‘Abdoullâh Al-Boukhârî qu’Allah le préserve.

Nous disons donc à ceux qui répètent cette parole aujourd’hui au sujet de Cheikh Rabî’ -qu’Allah le préserve- afin de le faire passer pour un vieux cheikh qui radote et ne sait plus ce qu’il dit : Quel mauvais prédécesseur vous avez en Abou-Hasan Al-Maribi ! Vous vous dévoilez par cette parole et nous disons que l’âge de Cheikh Rabî’ -qu’Allah le préserve- ne lui a rajouté qu’en enracinement dans la science et la justesse et la sagesse et l’expérience.

Toute personne qui voit cheikh Rabî’ aujourd’hui peut témoigner de sa perspicacité et de la vivacité de son intelligence. Je l’ai toujours dit: La vivacité de son regard et l’intelligence qu’il reflète me rappellent celles de Cheikh Al-‘Othaymîn qu’Allah lui fasse miséricorde.


 

(1) : Il est et a toujours été considéré comme tel par les gens de science à tel point que Cheikh Moqbil -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit au sujet de Cheikh Rabî’ qu’Allah lui fasse miséricorde : « Si Cheikh Rabî’ me critique acceptez cela de lui ! ».

(2) C’est une expression qui est dite pour toute personne qui commet une action mauvaise qu’il a héritée de ses gens. La base de cette expression est qu’Akhzam At-Tâ˜î était un homme désobéissant envers ses parents et quand il fut mort il laissa à son père Abou Akhzam deux fils qui un jour ont frappé leur grand-père et l’ont fait saigner et le grand-père dit cette expression. C’est-à-dire : c’est une mauvaise caractéristique que je connais de votre père (mon fils) et que vous avez héritée de lui.

(3) Il parle ici de Cheikh Rabî’ lorsqu’il a essayé de ‘’réfuter’’ ce noble cheikh qu’Allah le préserve.

 


Ecrit sur Twitter par Mehdi Abou ‘Abdir-Rahmân.